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  • Gillian

1984: Rébellion & Autorité

George Orwell (1903-1950), écrivain, essayiste et journaliste britannique qui écrivit de la science-fiction, vécu lors d’une des périodes les plus changeantes de la société. Il traversa les deux guerres mondiales et est témoins du levé de plusieurs mouvements autoritaires, comme le communisme de Staline et le nazisme d’Hitler. C’est ainsi, qu’il publiera son roman 1984 (1948) qui sera un véritable succès. Encore considéré par beaucoup comme le meilleur roman de tous les temps, il présente une société dystopique dans laquelle l’État voit et entend tout et base son gouvernement sur le contrôle absolu de la masse. Dans cette analyse, il sera question de la figure du rebelle représentée par Winston, et de comment la société totalitaire dans laquelle il vit est organisée. Une citation du roman sera aussi utilisée dans le but d’approfondir la stratégie que le parti utilise.

Premièrement, le personnage principal est un rebelle, sa tentative de révolution, sa pensée critique et sa tendance à contourner les règles du gouvernement en sont bien la preuve. Tout d’abord, le personnage sera confronté à la possibilité de participer à la formation d’une révolte. Il s’agit là d’une caractéristique propre à un rebelle; il doit remettre en question l’autorité en place afin de rétablir une forme d’égalité, de justice ou de moralité dans la société. Ensuite, sa capacité à raisonner le différencie bien des autres gens. Il se questionnera plusieurs fois sur ce qu’il devrait faire dans certaines situations, par rapport à ce qu’on lui demande de faire, par exemple lorsqu’il devra faire le chant de la haine. Aussi, il se montrera très dissident lors des multiples sorties qu’il fera avec sa bien-aimée, ayant des relations sexuelles dans le seul but d’éprouver le plaisir que cela procure et non à but strictement reproducteur, comme ce que le parti demande. Il est le parfait exemple d’une figure de rebelle, travaillant dans l’ombre afin de faire un monde meilleur pour autrui… enfin, jusqu’à ce que la police de la pensée le lui en dicte autrement.

Deuxièmement, le parti de Big Brother représente la perfection pour un parti autoritaire; puissant, respecté et surtout, craint. Il possède un contrôle absolu de l’information, autant de l’histoire que des nouvelles qui sortent dans les journaux. De plus, la moindre trace de pensée potentiellement dangereuse est immédiatement éradiquée, il est même devenu normal de voir quelqu’un disparaître du jour au lendemain et poser une question sur le sujet relèverait du suicide. En fait, cette société est une véritable dystopie puisqu’elle présente un monde complètement envahi par le contrôle de masse. C’est un monde où la pensée est découragée et où personne n’a le droit de se plaindre ou de remettre en question une décision ou un fait émit par le parti. Plusieurs fois durant le roman, une personne disparaîtra. Un fait que tout le monde tenait pour acquis est changé comme si de rien n’était; voilà la véritable portée d’une dystopie, vivre dans la peur, l’ignorance et le mensonge. Un détail qui permet de rendre le tout beaucoup plus terrifiant, le concept de panoptique. Il s’agit d’une théorie psychologique qui dit qu’une personne qui croit être surveillée en permanence deviendra, avec le temps, convaincue que chaque petite infraction qu’elle osera commettre sera immédiatement punie. Évidemment, cela aura des conséquences désastreuses sur la santé mentale des sujets, certains vont commencer à devenir leur propre garde et n’hésiteront pas à dénoncer les autres s’ils enfreignent les lois. Cet univers reprend bien ce concept, plusieurs fois durant l’histoire Winston deviendra paranoïaque, croyant que quelqu’un est entrain de l’observer en permanence… après, peut-on accuser quelqu’un de parano s’il se trouve qu’en fait, il avait raison.


Troisièmement, il serait approprié de présenter un extrait du livre. Pour cette section, le slogan utilisé par le parti de Big Brother lors des campagnes de propagandes est : « La Guerre c’est la Paix, La Liberté c’est L’esclavage, L’ignorance c’est la Force » (p.12). Cette citation est particulièrement forte lorsqu’on la met en contexte. Ainsi, la guerre est un outil que le parti utilise dans le but de garder les autres grandes nations du monde en état permanent de stress, afin de préserver la paix. C’est-à-dire que, puisque chaque nation incite leur population à l’effort de guerre, personne ne prend la peine de remettre en question le parti, puisque tout le monde est trop occupé à travailler. Ensuite, l’esclavage est une forme de liberté, puisqu’une société trop faible d’esprit pour réaliser qu’elle est en état de servitude ne saurait réaliser le malheur que cela lui procure et ne chercherait donc jamais à améliorer sa condition. Une personne typique aurait l’impression que rien ne pourrait possiblement aller mieux. Et finalement, l’ignorance est la force du parti, c’est par le contrôle du savoir et de l’information que le parti réussit à garder la population docile, il s’assure que personne ne soit assez érudit pour arriver à formuler une quelconque pensée critique ou philosophique. En somme, le parti est absolu et rien ne pourra jamais le faire tomber parce que tout le monde dépend de lui; il maintient la paix, la liberté et la force de l’espèce humaine.

Finalement, Winston, à défaut d’avoir réussi, est clairement un rebelle. Ses tentatives pour changer le cours des choses et sa manie à désobéir aux règles qu’il n’aime pas le caractérisent par rapport au reste de la population. Aussi, le parti de Big Brother est la représentation théorique parfaite d’un groupe autoritaire, arrivant à contrôler à la perfection toute l’information et forçant ses concitoyens à douter des autres et d’eux même, il est pratiquement imbattable. Cependant, il est peut-être judicieux de penser qu’après tout, il est impossible de former une telle puissance autoritaire dans un pays. Peut-être que vous vous dites qu’il serait impossible de maintenir un gouvernement aussi strict sur des années, et qu’à un certain point, il tombera. Mais, vous oubliez quelque chose, il est vrai que si la population était contre un régime autoritaire, celui-ci n’aurait aucun moyen de monter à la tête d’une puissance mondiale comme l’Allemagne par exemple.

Les problèmes commencent à arriver quand les gens veulent être dominés.

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